Remote Viewing, 2014
Video Installation, video Loop 16’, glasses, wax, minerals, metallic foil, wooden platform, 252 x 160 x 120 cm








Remote Viewing
Video, color, stereo sound, 4/3, 16’, 2014



Ce qui manque, group show, La Panacée MoCo, Montpellier, 2014

Armand Behar, Laura Gozlan, Stéphane Degoutin and Gwenola Wagon
Curator and photo credits Thierry Fournier

Text by Julie Portier Fr

En
At the confluence of speculative science and declassified black projects, Remote Viewing designates a technique used in parapsychology to study extrasensory perception. The syncretism between spiritual, New Age and scientific utopias seems to have federated communities. Science fiction emphasizes terms denoting neighboring practices: translation, transmigration, pre-cognition, fusion and empathy. Despite a growing interest in Transhumanism and biotechnology, such research aimed at increasing human perception seems neglected today. The installation Remote viewing converges to experiences that suggest these approaches. Projecting a video onto a physical device, it operates image diffractions through a serie of objects evoking transformation figures: mirror foils, glasses, crystals. The video associates in the same fiction human communities and animals: it reflects practices that have never (yet) existed. Oscillating between experimental film, genre cinema and scientific archive, it raises doubt about its origins, leaving it flow between memory and anticipation. On the projection track, crystals appear to generate the video flow, mirror foils diffract images through inclined glasses supported by wax spheres. The assemblage of optical property objects and sculptures seems governed by a logic within hermetic practices convened in the project: altered states of consciousness induced by eroticism, intelligence between human and animal communities.

Fr
Au confluent des sciences spéculatives et des black projects déclassifiés, le Remote viewing (vision à distance) désigne une technique employée en parapsychologie pour l’étude des perceptions extra-sensorielles. Ce syncrétisme entre spirituel, New Age et utopies scientifiques semble avoir fédéré des communautés. On relève dans la science-fiction des termes désignant des pratiques voisines : translation, transmigration, pré-cognition, fusion et empathie. Malgré un intérêt croissant pour le Transhumanisme et les biotechnologies, la recherche visant l'augmentation de la perception semble aujourd'hui délaissée. L'installation converge vers les expériences que laissent entrevoir ces démarches. Projetant une vidéo sur un dispositif physique, elle opère des diffractions de l'image à travers une série d'objets, convoquant des figures de transformation : verres, feuilles miroir, cristaux. La vidéo associe dans une même fiction des communautés humaines et animales : elle témoigne de pratiques qui n'ont jamais (ou pas encore) existé. Oscillant entre film expérimental, film de genre et archive scientifique, elle suscite un doute sur ses origines, les laissant circuler entre mémoire et anticipation. Sur la piste de projection, des cristaux semblent générer des images, des feuilles miroirs et des gélatines les diffractent par le biais de verres inclinés soutenus par des sphères de cire. L'assemblage optique et plastique semble régi par une logique hermétique relevant des pratiques convoquées dans le projet : états de conscience modifiés induit par l'érotisme, intelligence entre communautés humaines et animales.