Video Installation, 2015
Video Loop 12’, glasses, blinds, minerals, mirrors, gelatin, variable dimensions
Views of group show Vicarious, Vivarium, atelier artistique mutualité, Rennes (Fr), 2015
Åbäke, Laura Gozlan, Raphaël Ilias, Aurélie Petrel
Curator: Sandra Doublet
Scroll
v
Skinny
Dip
Unsensory
Video Loop 12’, glasses, blinds, minerals, mirrors, gelatin, variable dimensions
Views of group show Vicarious, Vivarium, atelier artistique mutualité, Rennes (Fr), 2015
Åbäke, Laura Gozlan, Raphaël Ilias, Aurélie Petrel
Curator: Sandra Doublet
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Skinny
Dip
Unsensory
Installation vidéo, 2015
Boucle vidéo 12’, verres, stores, minéraux, miroirs, gélatine, dimensions variables
Vues de l’exposition collective Vicarious, Vivarium, atelier artistique mutualité, Rennes (Fr), 2015
Åbäke, Laura Gozlan, Raphaël Ilias, Aurélie Petrel
Commissaire: Sandra Doublet
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David Armengol
Pour le catalogue de l'exposition Vicarious , extraits, 2015
Le travail de Gozlan associe des films expérimentaux avec des installations et sculptures proches de l’imaginaire spéculatif de la science-fiction. À partir de matériel d’archives, et l’utilisation du found footage, l’artiste construit des récits fragmentés qui explorent les systèmes de réception de l’image cinématographique. Fingers est l’œuvre introduisant Vicarious, projetée sur un store métallique, sur lequel nous devinons un léger mouvement des mains, une action lente presque imperceptible, un petit geste qui renforce la condition manuelle du montage cinématographique. Dans toutes ses œuvres, Gozlan incorpore un rapprochement méta-référentiel au domaine du cinéma élargi.
(...)
J’entre dans la salle voisine. J’observe A paura nello specchio (2015) la seconde installation vidéo de Laura Gozlan. C’est une pièce hypnotique dans laquelle l’artiste, à travers un jeu de miroirs sophistiqué, décompose et disperse sur les quatre murs délimitant l’espace, différents fragments du film Profondo rosso (1975) de Dario Argento. Le suspense et la tension latente que distille le film entourent le spectateur, lui offrant une expérience inquiétante et proche des phénomènes paranormaux dont traite le film.
Boucle vidéo 12’, verres, stores, minéraux, miroirs, gélatine, dimensions variables
Vues de l’exposition collective Vicarious, Vivarium, atelier artistique mutualité, Rennes (Fr), 2015
Åbäke, Laura Gozlan, Raphaël Ilias, Aurélie Petrel
Commissaire: Sandra Doublet

David Armengol
Pour le catalogue de l'exposition Vicarious , extraits, 2015
Le travail de Gozlan associe des films expérimentaux avec des installations et sculptures proches de l’imaginaire spéculatif de la science-fiction. À partir de matériel d’archives, et l’utilisation du found footage, l’artiste construit des récits fragmentés qui explorent les systèmes de réception de l’image cinématographique. Fingers est l’œuvre introduisant Vicarious, projetée sur un store métallique, sur lequel nous devinons un léger mouvement des mains, une action lente presque imperceptible, un petit geste qui renforce la condition manuelle du montage cinématographique. Dans toutes ses œuvres, Gozlan incorpore un rapprochement méta-référentiel au domaine du cinéma élargi.
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J’entre dans la salle voisine. J’observe A paura nello specchio (2015) la seconde installation vidéo de Laura Gozlan. C’est une pièce hypnotique dans laquelle l’artiste, à travers un jeu de miroirs sophistiqué, décompose et disperse sur les quatre murs délimitant l’espace, différents fragments du film Profondo rosso (1975) de Dario Argento. Le suspense et la tension latente que distille le film entourent le spectateur, lui offrant une expérience inquiétante et proche des phénomènes paranormaux dont traite le film.
David Armengol
Para el catálogo de la exposiciónVicarious, Extractos, 2015
El trabajo de Gozlan combina películas experimentales con instalaciones y esculturas siempre próximas al imaginario especulativo de la ciencia- ficción. A partir de material de archivo y el uso del found footage, la artista construye narraciones fragmentadas que exploran los sistemas de recepción de la imagen fílmica. Fingers da la bienvenida a Vicarious con una proyección sobre un store metálico en la que intuimos un ligero movimiento de manos. Una acción lenta, casi imperceptible. Un pequeño gesto que refuerza la condición manual del montaje cinematográfico. En todas sus obras, Gozlan incorpora una aproximación meta-referencial al propio ámbito del cine expandido.
(...)
Entro en la habitación de la lado. Observo A paura nello spechio (2015), la segunda video-instalación de Laura Gozlan. Una pieza hipnótica donde la artista, a través de un sofisticado juego de espejos, descompone y dispersa por las cuatro paredes del espacio diferentes fragmentos del film Profondo Rosso (1975) de Darío Argento. El suspense y la tensión latente que destila la película rodea al espectador, ofreciéndole una experiencia inquietante y próxima a los fenómenos paranormales de los que trata el film.

Sandra Doublet
Pour le catalogue de l’exposition Vicarious, 2015
Cette édition est un lieu d’interprétation supplémentaire, extension ultime de l’exposition Vicarious (Vivarium, 14 Février -1 Mars 2015). Dans les faits cette exposition a décuplé de volume sans préméditation. Tout commence par quatre artistes invités à faire une proposition autour de la partition et de son altération. Finalement ce sont onze artistes qui furent convoqués, dont quatre artistes volatilisés au moment du vernissage de l’exposition. S’y ajoute dans la présente édition le point de vue d’un critique d’art se posant comme observateur de cette étrange entropie, David Armengol, qui ajoute son filtre à cette interprétation, à travers notamment une inspiration narrative du roman Palomar d’Italo Calvino. Palomar et partition se rejoignent dans la rigueur d’une ligne graphique, de traits, de contours qui laissent s’ouvrir un réservoir de formes potentielles, au gré de combinaisons poreuses et élastiques. Dans ce processus d’exposition, on dénote à la fois la rigueur d’un protocole, d’un référent, et le pouvoir de l’indétermination, de l’inattendu. Chacun devait accepter l’aléatoire et vivre la jouissance de la transformation.
Tout déstabilise la posture de l’auteur et de la spéculation. La question du référent, de l’original, de l’intermédiaire est soulevée. Ainsi, les rôles de chacun sont modulables. Åbäke se positionne en tant que commissaire en proposant une exposition fictive et tous les éléments de communication qui l’accompagnent sont là pour déjouer les codes de l’art. Créant une œuvre avec un carton d’invitation ou un communiqué de presse, invisible et partout à la fois, il n’est finalement jamais l’auteur des œuvres qu’il présente. Le Dispositif de pesée du silence de Raphaël Ilias devient œuvre autoritaire en sommant le visiteur d’adopter une attitude adéquate, jouant sur le déceptif et la surprise d’une alarme tonitruante. Julie Kiefer assure l’accrochage de l’œuvre d’Aurélie Pétrel, deuxième moment d’une activation en trois temps et trois lieux différents. Elle proposa également une sculpture-maquette, apparition non maîtrisée survenant comme une évidence de ces interventions contextuelles. La voix d’Anne Jarrigeon ancrée dans l’espace d’exposition devient une traversée de la représentation de l’image et de ses pouvoirs. Laura Gozlan multiplie les points de vue par une installation filmique et des fragments jouant sur l’image spéculaire du miroir. Identification et imitation font voler en éclats la complétude apparente. Ainsi, cette édition offre un point de vue diffracté, multiple et ouvert sur le pouvoir de l’autre. Chacun passe la main, tout comme la résidence d’auteur un étranger active par la distanciation le principe d’altération poussé à son maximum.




